Rôle possible des glissières dans le contrôle
des Vermiculations

 


Depuis que la Salle des Machines a été installée à l'entrée de la grotte de Lascaux, elle est séparée de la Salle des Taureaux par un mur. Ce mur est pourvu de plusieurs orifices:
- une porte qui donne accès à la Salle des Taureaux
- deux orifices supérieurs permettant à l'air chaud - qui s'accumule par convection au niveau de la voûte près de l'entrée de la Salle des Taureaux -  de quitter la grotte  et de pénétrer dans la salle des machines.
- deux orifices inférieurs permettant à l'air rafraîchi qui s'accumule par convection au bas de la salle des machines de pénétrer dans la grotte.

Les orifices inférieurs et supérieurs permettent ainsi les échanges d'air par convection entre la Salle des Machines et la Salle des Taureaux. Ils sont indispensables pour assurer le contrôle de la température et de l'hygrométrie de la grotte par l'intermédiaire de la machine d'assistance climatique installée dans la Salle des Machines.

Cependant, ces orifices n'ont d'utilité qu'en période de fonctionnement de la machine d'assistance climatique, soit environ six mois par an. C'est pourquoi ils ont été pourvus de glissières destinées à isoler la Salle des Machines de la Salle des Taureaux
lorsque leur communication n'est pas nécessaire.

La fermeture de ces glissières est fortement recommandée, en particulier en période de grands froids, pour éviter que l'air de la Salle des Machines, exagérément refroidi soit par de l'air froid venu de l'extérieur via le sas, soit par échange thermique avec l'extérieur, ne s'engouffre dans la grotte. Le maintien des glissières en positions ouverte par grand froid se traduit par une diminution importante de la température de la grotte et un assèchement quasi-immédiat de ses parois.

Lors de la dernière réunion du Conseil Scientifique, Paul-Marie Guyon et Pierre Vidal ont eu confirmation du fait que, depuis plusieurs années déjà, les glissières du mur de la Salle des Taureaux sont hors d'usage, bloquées en position ouverte. L'administration n'envisage pas leur remise en état, estimant que les travaux de réparation de ces glissières risqueraient d'avoir des conséquences fâcheuses sur l'équilibre de la grotte.

Nous estimons que le blocage des glissières présente un risque beaucoup plus important  pour la grotte. En particulier, les alternances d'humidité et de sécheresse excessives, dont on sait qu'elles sont la cause essentielle et incontestable de la formation de vermiculations (voir la note de Pierre Vidal sur les vermiculations) nécessitent une bonne utilisation des glissières pour éviter l'assèchement rapide des parois de la grotte en période froide. Par ailleurs, le blocage des glissières augmente le risque de contamination croisée entre la Salle des Machines et la Salle des Taureaux pendant les mois de l'année où un échange d'air entre ces deux salles n'est pas nécessaire.

Nous ne saurions donc trop insister sur la nécessité de mettre en place un système permettant de bloquer les échanges d'air entre la Salle des Taureaux et la Salle des Machines. Ceci pourrait être réalisé soit par la remise en état des anciennes glissières, soit par leur replacement, soit par la mise en place d'un système "léger" constitué de panneaux isolants amovibles.

                                                                                         Michel Goldberg







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